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13 juin 2011 1 13 /06 /juin /2011 17:51

" Il y a en moi, littérairement parlant,

deux bonshommes distincts :

un qui est épris de gueulades, de lyrisme,

de grands vols d’aigle, de toutes les sonorités

de la phrase et des sommets de l’idée ;

un autre qui fouille et creuse le vrai tant qu’il peut,

qui aime à accuser le petit fait aussi puissamment

que le grand, qui voudrait vous faire sentir

presque matériellement les choses qu’il reproduit ;

celui-là aime à rire et se plaît

dans les animalités de l’homme."

 

Gustave Flaubert

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commentaires

Z
<br /> <br /> <br /> Flaubert me laisse à chaque lecture un curieux sentiment dans le cœur car il met à vif mes propres contradictions, en ceci qu'il scrute toutes les petitesses, tous les mensonges, d'autant plus<br /> médiocres qu'il les met en perspective avec les illusions de grandeur. Il n'y a point de rédemption possible mais un réveil chaque fois plus douloureux : le matin désenchanté succède aux<br /> illusions de la Nuit, sans même se préoccuper des promesses de l'aube.<br /> <br /> <br /> Et à une soûlerie sans ivresse succède une gueule de bois nauséeuse...<br /> <br /> <br /> Mais peut-être, dans cette dissection de notre âme, cherche-t-il désespérément un motif d'espérer ?<br /> <br /> <br /> En tout cas, les lignes consacrées à madame Arnoux sont parmi les plus sensibles, les plus belles que puisse écrire un homme pour une femme aimée !<br /> <br /> <br /> Bien à vous.<br /> <br /> <br /> Bouvardement (et non moins pécuchétement) vôtre.<br /> <br /> <br /> Z<br /> <br /> <br /> <br /> <br /> <br /> <br />
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H
<br /> <br /> Flaubert, se plaisait à répéter que « la bêtise, c’est de vouloir conclure » il fustige le dogmatisme dans Bouvard et Pécuchet. L’échec<br /> intellectuel des deux copistes fait pendant à l’échec amoureux de Frédéric. Flaubert évite, de parer l’existence d’une cohérence et d’un héroïsme illusoires. L’amour de Frédéric pour<br /> Mme Arnoux est typique. Épris, au point d’être incapable de vraiment aimer tout autre femme, il retarde indéfiniment le moment de la déclaration. Frédéric vit ainsi de promesses toujours<br /> reconduites, de désirs en permanence frustrés. La jouissance ne réside pas dans l’acte, mais dans l’hypothèse future et improbable de sa réalisation. L’Éducation sentimentale peut apparaître comme un enchaînement de faits mesquins et stupides et comme un cruel démenti apporté aux idéaux. «Frédéric ne<br /> comprenait rien à tant de rancune et de sottise».<br /> <br /> <br /> Je trouve que cela peut correspondre un peu à mon histoire revisité de l’Arche.<br /> <br /> <br /> <br />
O
<br /> <br /> Absorbé par " L'éducation sentimentale " ?....<br /> <br /> <br /> <br />
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H
<br /> <br /> Eh! oui...pour cette scène où les lacets du corsets d'Emma  ont fait un effet très érotique ,si ma mémoire ne me trahit pas trop ...:)<br /> <br /> <br /> <br />
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H
<br /> <br /> Ah, les corsets ! La bête en moi s’éveille…<br /> <br /> <br /> <br />
H
<br /> <br /> Bien...voilà qui m'instruit  !<br /> <br /> <br /> J'ai lu " L'éducation sentimentale " ,que je préfère à "Madame Bovary " ...:)<br /> <br /> <br /> <br />
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H
<br /> <br /> Gustave Flaubert fut jugés pour « outrage à la morale publique et religieuse et aux bonnes mœurs » avec madame Bovary.<br /> <br /> <br /> <br />
H
<br /> <br /> Nous avançons...<br /> <br /> <br /> <br />
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H
<br /> <br /> L'Éducation sentimentale est le fruit de trois essais que Flaubert avait écrits<br /> dans sa jeunesse. Ainsi il produit une première Éducation sentimentale qui succédait à la rédaction de Novembre, et à une toute première ébauche de jeunesse intitulée<br /> Mémoires d'un fou.<br /> <br /> <br /> <br />
H
<br /> <br /> <br /> <br /> <br /> <br />
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H
<br /> <br /> <br /> <br /> <br /> <br />
H
<br /> <br /> Kafka aimait lire Flaubert ....:)<br /> <br /> <br />                           "L'éducationsentimentale "...entre autre<br />  ...<br /> <br /> <br /> <br />
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H
<br /> <br /> Un roman d'aprentissage, pour la memoire d'un fou.<br /> <br /> <br /> <br />
I
<br /> <br /> je me sens parfois multiple...<br /> <br /> <br /> immobile ...mais multiple ....histoire de ne pas se figer dans ce monde où il faut parfois gueuler et parfois fouiller ....<br /> <br /> <br /> <br />
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H
<br /> <br /> Hurler ! Voir à la verticale le soleil et la mort, libre issue innocente et archaïque, avoir pour seul ombre le déclin de<br /> l’humanité.  Le vent même à perdu son innocence, pas une feuille ne bouge sans but.<br /> <br /> <br /> <br />
J
<br /> <br /> Nous sommes tous des binomes.<br /> <br /> <br /> <br />
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H
<br /> <br /> Ma binomies ? La joie, une nostalgie sans mélange…<br /> <br /> <br /> <br />
H
<br /> <br /> La métamorphose serait-elle une manifestation du double ? ...Là ,c'est kafkaïen...<br /> <br /> <br /> <br />
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H
<br /> <br /> Le double une monstrueuse anthropomorphisation de l’animal, ou une animalisation non moins monstrueuse de l’homme ? pour rester dans le<br /> kafkaïen. <br /> <br /> <br /> <br />
H
<br /> <br /> Le double est une constante chez beaucoup ,"William Wilson " chez Poë ,et chez Maupassant ,et d'autres que je n'ai plus en tête  ! Même avec trois têtes ,la confusion est là ...<br /> <br /> <br /> <br />
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L
<br /> <br /> Ben Kafka avec La Métamorphose. Pas bête hein ?<br /> <br /> <br /> <br />
H
<br /> <br /> Déjà que ,Flaubert disait : Madame Bovary " c'est moi...<br /> <br /> <br /> <br />
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H
<br /> <br /> Se sentait-il double? Un début de schizonphrénie...<br /> <br /> <br /> <br />

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